À lire, un article de Geneviève Guillaume et Catherine Bert, de l’Espace philosophique de Namur (Université de Namur, Namur, Belgique), intitulé «Prendre soin en temps de crise: une opportunité pour refonder les liens. Réflexion à deux voix» et paru dans la Revue canadienne de bioéthique (vol. 7, n°2-3, 2024), dont voici le résumé:
«La pandémie causée par la Covid-19 a constitué un contexte de crise sans précédent. Dans le monde soignant, elle a notamment accentué les limites d’une logique privilégiant les décisions appuyées sur une visée gestionnaire et comptable. Elle a également visibilisé les difficultés auxquelles sont confrontés les soignants lorsqu’ils recourent à la logique du prendre soin (care). Considérant la crise comme une opportunité d’ouvrir de nouveaux possibles, la présente analyse éthique croise la voix d’une médecin et d’une philosophe pour proposer des pistes de réflexion prospectives. Ces réflexions visent à penser l’articulation, dans le quotidien du soignant, d’une éthique de la décision avec une éthique de la relation. Ces deux perspectives éthiques, loin d’être antagonistes, présentent une complémentarité enrichissante tant pour le soignant que pour le soigné. Ces réflexions invitent à envisager l’acte de soin comme une relation à soi, à l’autre et au collectif.»