À lire, un article d’Andrew Canva intitulé «Compenser ou réduire les inégalités sociales de santé?», paru dans la Revue française d’éthique appliquée (2024/1, n°15, pp. 11-14), dont voici les premières lignes:
Quel regard porter sur les campagnes de dépistage ciblées en direction des populations les plus fragiles? On pourrait, par exemple, s’interroger quant au fait que la très grande majorité des campagnes spécifiques en direction des populations précaires ou démunies ciblent souvent, pour des raisons pratiques d’efficience, les seuls territoires qui relèvent de la notion de quartier prioritaire de la politique de la ville alors que d’innombrables personnes tout aussi concernées vivent dans le diffus de territoires non identifiés par la précarité générale de celles qui y résident. L’orientation proposée ici pour aborder cette réflexion sera plutôt de partir de l’analyse de ce qui conduit à développer ce type de démarche plutôt que d’aborder directement les enjeux éthiques de la seule mise en œuvre de cette politique de «discrimination positive compensatoire».