L’Agence européenne des médicaments a finalement donné son feu vert, mi-novembre, à la mise sur le marché du Leqembi dans la maladie d’Alzheimer. Ce médicament à l’efficacité limitée illustre les dilemmes éthiques soulevés par les maladies neuro-évolutives. Entretien croisé avec Fabrice Gzil, professeur de philosophie et d’éthique à l’université Paris-Saclay et codirecteur de l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives, et la Dr Perrine Malzac, généticienne (AP-HM) et directrice adjointe de l’espace de réflexion éthique Paca-Corse.
LE QUOTIDIEN: Comment les avancées scientifiques modifient-elles la prise en charge des maladies neuro-évolutives?
FABRICE GZIL: La maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou la maladie à corps de Lewy sont à la fois différentes et similaires. Elles se déclarent après des années de progression plus ou moins silencieuse, ponctuées de signes infracliniques. Aujourd’hui, de nombreux travaux sont menés pour essayer de les détecter le plus tôt possible (Source: Le Quotidien du médecin).