Partout dans le monde, plus on est pauvre, moins on est en bonne santé, et la France ne fait pas exception. Les cancers, première cause de mortalité du pays, participent largement aux inégalités sociales de santé nationales: ils y contribueraient à hauteur de 40 % chez les hommes et de 30 % chez les femmes. Comment le statut social pèse-t-il sur les cancers? Différentes études montrent qu’il augmente le risque de développer ces pathologies, rend plus difficile le parcours de soin et contribue à une dégradation de la qualité de vie après le traitement.

Certes, les cancers du sein ont tendance à toucher légèrement plus souvent des personnes favorisées. Mais pour la majorité des autres localisations, les incidences sont nettement plus élevées au sein des classes sociales modestes. Les familles de cancers les plus meurtrières (poumon et voies aérodigestives supérieures ou VADS), notamment, apparaissent particulièrement liées à la détresse sociale (Auteures: Gwenn Menvielle et Aurore Loretti via Polytechnique Insights).

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