À lire, un article de C. Adamsbaum, R. Pommier, A. Rayapoulle et P.-L. Weil-Dubuc intitulé «Enjeux éthiques du dépistage: quelques réflexions en radiologie», sous presse (juillet 2025) dans le Journal d’imagerie diagnostique et interventionnelle, dont voici les messages principaux:
«Dépister de façon systématique, par exemple, n’est-ce pas surdiagnostiquer avec un risque de générer des «savoirs toxiques»? Comment penser un dépistage juste? Faut-il qu’il soit uniforme ou faut-il y voir un levier pour diminuer les inégalités de santé? Le respect de l’autonomie implique qu’une personne puisse décider en connaissance de cause de participer ou non au dépistage. Mais comment informer sans inquiéter, sans moyens en termes de temps et de ressources humaines? La volonté de se dépister ou non n’est-elle d’ailleurs qu’une question d’information? Ouvrir les points de vue permet de proposer quelques réponses. Les modalités d’information, l’éducation citoyenne et scolaire sont fondamentales en termes de confiance et d’adhésion. Les recommandations de dépistage doivent être transparentes au sujet des preuves scientifiques et d’éventuels conflits d’intérêts. Sur le plan collectif, il est important de participer à toutes les composantes d’efficience et de design éthique des dépistages radiologiques, du choix des critères de sélection de la population d’intérêt, aux enjeux financiers, en passant par une réflexion sur les modalités de rendu des résultats.» (Source: Journal d’imagerie diagnostique et interventionnelle)