Conférences, colloques

Journée de réflexion sur le don de sang, d’utérus et d’ovocytes : entre générosité et responsabilité éthique

Depuis le XXème siècle, le corps n’est plus uniquement ce qui est soigné, il peut aussi devenir ce qui soigne. Le don d’éléments du corps humain exprime un acte de solidarité synonyme d’espoir et de vie. Il soulève néanmoins des questions éthiques qui gravitent autour des notions de consentement et de dignité du corps humain.

Le don de sang qui repose sur l’anonymat et la non-rétribution interroge l’engagement du donneur, dans les limites du respect de son autonomie. Comment le fidéliser sans le contraindre ? Le don d’ovocytes nécessite un parcours médical complexe qui soulève des questions centrées sur l’anonymat de la donneuse et la protection de sa santé par le principe de non-commercialisation. Quant au don d’utérus, encore expérimental, il ouvre des perspectives vertigineuses et soulève des dilemmes moraux en lien avec l’incertitude, la spécificité du greffon, la particularité de la relation entre donneuse et receveuse. Une mise en perspective de ces trois pratiques permet de faire ressortir les grands principes qui régissent la bioéthique.

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Le don d’organes n’est pas un domaine médical comme les autres. Il interroge notre rapport à la vie, à la mort, et à la solidarité humaine. Comment respecter la volonté du défunt tout en répondant à l’urgence des besoins médicaux ? Quel rôle jouent les proches dans une décision souvent prise dans un moment de douleur ? Comment concilier consentement présumé et liberté individuelle ? La greffe d’organes soulève aussi des dilemmes moraux liés à la distorsion entre la demande des patients et l’offre de greffons disponibles. En contexte de pénurie, la justice au sens de l’“égalité” se trouve concurrencée par la justice au sens de l’“équité”, qui réclame une distribution rationnelle des ressources rares.

Ces problématiques seront débattues et déclinées sur deux versants différents, celui de la pédiatrie et de la transplantation chez l’adulte.

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La loi sur l’aide à mourir adoptée par l’Assemblée nationale en mai 2025 a clairement privilégié le suicide assisté, en réservant l’euthanasie aux cas exceptionnels. Le texte prévoit que le patient doit absorber lui-même le produit létal, ce qui correspond à la définition du suicide assisté. L’acte peut être réalisé à domicile, à l’hôpital ou dans un lieu adapté, en présence des proches.

Cette conférence débat est l’occasion de questionner les fondements éthiques de cette évolution : comment concilier autonomie individuelle et responsabilité collective ?

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