Le concept de consentement est au cœur des pratiques soignantes. Il est profondément inscrit dans l’éthique médicale et vient affirmer l’autonomie du patient. S’il est clairement défini dans les codes de déontologie, il n’en reste pas moins un processus complexe intimement lié à la relation de soins.

Quels sont, au-delà des connaissances, des représentations ou des croyances du patient, les mouvements psychiques à l’œuvre ? Comment l’expérience de la vulnérabilité, liée à la maladie ou à des contextes particuliers – tel l’âge –, viennent-ils influer sur cet acte de consentir que l’on attend rationnel, libre et éclairé ? A contrario, que signifie réellement un refus de soins ?

Ce questionnement est d’autant plus fondamental quand la pathologie psychiatrique vient perturber les modalités relationnelles et l’expérience vécue du sujet. Il peut parfois être dans « l’impossibilité » de consentir. Comment les soins peuvent-ils alors être prodigués dans le respect strict des droits du patient et sans que cette question occulte celles de la souffrance psychique et de la liberté fondamentale du sujet ?

Mais nous souhaitons également, dans ce colloque, aborder des domaines spécifiques de la médecine où la question du consentement se pose de façon tout aussi complexe. Et au-delà de nos disciplines, comment, quand il est question de consentement, ne pas avoir aujourd’hui à l’esprit cette force collective née du mouvement #MeToo qui vient éclairer la proximité dangereuse entre « céder » et « consentir » ainsi que la violence qui peut se loger dans « la zone grise du consentement » et qui parle à chacun de nous ?

La vocation de ce colloque est d’inviter à une réflexion multidisciplinaire visant à éclairer les enjeux éthiques du consentement dans l’orientation de nos choix thérapeutiques, tant au niveau de la clinique singulière que des actions institutionnelles et sociétales.

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