En quoi les arguments en faveur du mouvement pour la mort volontaire nous renseignent-ils sur le désarroi de l’homme contemporain devant la mort ? Le présent ouvrage se situe en amont de la réflexion éthique autour de l’aide à mourir et se penche sur les présupposés de cette mutation culturelle qui ont permis l’avènement de cette posture sociétale.
Ce livre présente une réflexion sur l’essor actuel du mouvement pour la mort volontaire. Plus précisément, l’ouvrage propose une généalogie de ce mouvement qui s’est accentué au Québec. Paradoxalement, la Loi concernant les soins de fin de vie défend simultanément les soins palliatifs et l’euthanasie.
Réjean Boivin dégage ici la particularité du modèle québécois qui présente l’euthanasie comme une « aide médicale à mourir ». Une revue de littérature permet de faire la genèse de cette position et d’en dégager le désarroi existentiel contemporain.
Avec le secours de l’anthropologie philosophique de Paul Tillich (1886-1965), l’auteur articule la problématique autour de l’aliénation existentielle de l’être humain affligé par l’angoisse de la mort. L’analyse philosophique met en lumière le fait que le problème de l’euthanasie est une question essentiellement religieuse.
Ce livre s’adresse à toute personne qui s’interroge sur la finitude, ainsi qu’aux soignants qui sont investis en contexte d’extrême vulnérabilité et qui réfléchissent aux implications éthiques que soulève le mouvement pour la mort volontaire face à la philosophie des soins palliatifs.