Le groupe de travail « Santé et Spiritualité » existe depuis 2011 à la demande du président du bureau de l’Espace Éthique Azuréen, et fait partie à ce titre de cet Espace.

Pourquoi cette appellation « Santé et Spiritualité »?

La Santé touche au bien-être de la personne, à sa relation harmonieuse avec elle-même, avec les autres et avec son environnement.
La Spiritualité, loin de se restreindre à la foi de l’individu, ouvre sur son être intérieur, lieu de sa vie spirituelle qui est l’expérience intériorisée qu’il fait de sa propre vie, ouverte ou non sur la transcendance.
L’être humain n’étant pas assimilable à sa seule matérialité, la réflexion éthique dans le monde du soin nécessite de prendre en compte le patient dans toutes ses dimensions: biologique, socioculturelle, psychologique et aussi spirituelle, car toutes ces réalités qui le constituent peuvent influer sur sa santé.

Quel est le but de ce groupe de travail?

Le groupe éthique Santé et Spiritualité a pour objectif de travailler sur la dimension spirituelle du soin.
Son but est d’examiner et d’approfondir les corrélations et les liens qui existent entre les soins prodigués aux personnes malades et les interrogations existentielles d’ordre spirituel du corps médical et des malades eux-mêmes.

En effet, l’hôpital, où se vivent les épreuves de la souffrance, de la maladie et aussi de la mort, est un lieu où émergent naturellement les grandes interrogations spirituelles. C’est aussi et spécifiquement le lieu où l’on soigne.
D’où l’intérêt de se pencher sur le mot « soigner » qui comprend une dimension technique, une dimension relationnelle et une dimension spirituelle.
Cette dernière n’est d’ailleurs pas seulement une dimension, mais constitue la nature même de l’homme, non pas au sens religieux ni thérapeutique, mais ce qui donne du souffle, qui anime, qui donne sens et qui produit des valeurs.
Ainsi donc, si l’on veut que le soin progresse, il faut investir sur la ressource spirituelle, sur ce qui fait sens.

Qui en fait partie?

Il est constitué d’une dizaine de personnes, dont des professionnels du soin (médecins, infirmière, psychologue…), des représentants des cultes (aumôniers du CHU, responsables de l’interreligieux sur le CHU…) et d’usagers. Trois de ses membres font partie du Bureau de l’Espace Éthique Azuréen.
Dans ce groupe sont représentées les spiritualités chrétienne (catholique et protestante), musulmane et juive. La diversité affichée des appartenances religieuses est une grande richesse pour la fécondité du travail du groupe.

Quel est son mode de fonctionnement?

Le groupe se réunit en général une fois par mois. Un travail de préparation , effectué par certains membres du groupe, est nécessaire, entre les rencontres, afin d’aboutir à la présentation d’un ouvrage, d’un article ou d’une problématique rencontrée. Il s’agit des dernières publications, ouvrages, articles de loi, qui sont liés au thème abordé. Ce travail de recherche éthique aboutit à la production de textes destinés à la publication afin qu’ils soient diffusés au sein du CHU et en externe (lettre de l’Espace Éthique Azuréen, numéro spécial, ADSP, etc.).

Le groupe peut aussi faire intervenir ponctuellement des personnes extérieures pour enrichir sa réflexion.

Quels ont été les thèmes abordés depuis 5 ans?

  1. une approche de ce qu’est la Personne, prise dans sa globalité, la personne comme « chair », c’est-à-dire corps, âme, esprit, et du corps comme Parole;
  2. une évaluation des besoins spirituels des patients en contexte hospitalier, qui aboutit à un protocole d’étude (en 2013), actuellement en cours de mise en œuvre;
  3. un travail sur la laïcité à l’hôpital (comment faire en sorte que la parole de tous soit entendue) qui aboutit à une production dans la lettre n°22 et le hors série n°7 de l’Espace Éthique Azuréen, et dans un numéro spécial de l’ADSP.

Quel est le travail en cours?

Actuellement le groupe aborde le thème de la Spiritualité, en particulier la distinction qui existe entre le « religieux » et le « spirituel ». Cette clarification pourrait permettre au personnel soignant de mieux appréhender les véritables besoins spirituels des malades et par là de les prendre mieux en compte.

Ce travail se fixe trois objectifs:

  1. élaboration d’un numéro spécial sur le thème;
  2. préparation d’une réunion institutionnelle avec intervenants nationaux et internationaux;
  3. relance d’une étude scientifique sur l’identification des besoins spirituels qui serait réalisée dans le CHU (cf. ci-dessus le protocole produit en 2013).

Perspective et ouverture

Le groupe est ouvert à toute personne intéressée par ces axes de réflexion, qu’elle ait ou non une appartenance religieuse, qu’elle se réclame ou non d’une spiritualité particulière.
Cette ouverture pluraliste contribue à l’enrichissement de la réflexion, permet d’aller plus loin dans les débats et de porter un regard encore plus ouvert sur les questions abordées.

Notre groupe est joignable en contactant:

Mme Claire BOURDAIS: bourdais-mannone.c@chu-nice.fr
M. Jean-Pascal CHOURY: choury.jp@chu-nice.fr
Mme Bourdais et M. Choury sont tous deux membres du Bureau de l’Espace Éthique Azuréen.