Un article de Bruno Halioua paru dans le dernier numéro de la revue La Presse Médicale (volume 47, n°5, Pages e83-e90, 417-496, mai 2018), dont voici le résumé:

« Les crimes qu’ont commis les médecins nazis dans le camp d’Auschwitz constituent la page la plus noire de l’histoire de la médecine du XXe siècle. Ces derniers ont été, pour la plupart, directement impliqués dans le meurtre de 1,1 million de personnes — majoritairement des Juifs — et d’environ 21 000 Tziganes, acheminés depuis toute l’Europe.

Comment expliquer le cheminement intellectuel de ces hommes qui avaient embrassé la carrière médicale pour soulager leur prochain ? Comment ces hommes cultivés et raffinés, issus des facultés de médecine les plus prestigieuses, ont-ils pu réaliser des actes éthiquement inacceptables ? 

Huit facteurs permettent d’expliquer, en partie, les crimes dont ces médecins SS (abréviation de l’allemand Schutzstaffel, échelon de protection) se sont rendus coupables :

  • l’endoctrinement fervent au nazisme,
  • l’adhésion à l’hygiène raciale,
  • le faux sentiment de participer à « une entreprise de santé publique »,
  • l’antisémitisme virulent,
  • l’obéissance sans réserve aux ordres,
  • l’opportunité d’éviter le danger des zones de combat,
  • la cupidité,
  • l’ambition de réaliser des travaux médicaux de recherche et le souhait de perfectionnement du savoir chirurgical. »

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