La première transplantation faciale au Canada, une opération exceptionnelle qui frappe l’imagination, soulève en même temps des questions éthiques. Elle suscite aussi une réflexion sur l’identité et le regard porté sur le corps, ainsi que sur le don d’organe et le consentement. Voici ce qu’en pensent des experts.

Si une telle opération est désormais faisable – avec des résultats inespérés –, et peut potentiellement être réalisée à nouveau, le débat reste à faire au Canada quant à son encadrement et aux ressources qu’on veut y consacrer.

En France, où plusieurs greffes de visage ont été pratiquées, l’acceptabilité de ces transplantations ne fait toujours pas consensus, même chez les chirurgiens.

En 2004, le Comité consultatif national d’éthique avait jugé que les greffes partielles du visage étaient acceptables en suivant un protocole bien précis, dans le but de redonner « une certaine identité morphologique au visage », une décision qui avait été rendue pour le cas d’Isabelle Dinoire, la première personne qui allait recevoir une transplantation partielle du visage l’année suivante, en 2005.

Le Comité jugeait toutefois qu’une telle greffe expérimentale « ne saurait être présentée comme une solution prochaine accessible et idéale pour les douloureux problèmes des altérations du visage ».

Mais depuis, une quarantaine de personnes ont eu une greffe partielle ou totale du visage, en France, mais aussi aux États-Unis, en Chine, en Espagne en Turquie, et maintenant au Canada (Auteur: Mathieu Gobeil via Radio Canada).

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