L’enquête du consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), dont Radio France est partenaire, révèle l’insuffisance des réglementations et la faiblesse des contrôles sur les dispositifs médicaux, implants ou prothèses.
Imaginez qu’un laboratoire puisse mettre sur le marché un médicament sans en connaître l’efficacité, et sans procéder au moindre essai clinique, sous prétexte que cela prendrait trop de temps et qu’il n’en a pas les moyens. Impensable, scandaleux. C’est pourtant ce qui se passe pour de nombreux implants depuis des années. Pour commercialiser un dispositif médical qu’on installe dans votre corps (stent, valve, prothèse mammaire, prothèse de hanche, etc.), la plupart du temps, pas besoin d’étude. Un simple dossier soumis à un organisme de certification peut suffire. Dans 96% des cas, ce dernier ne demande même pas à voir le produit.
Ce constat, et bien d’autres, c’est le résultat de l’enquête collective des « Implant Files » sur les dispositifs médicaux, menée par le consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) dont Radio France est partenaire, comme Le Monde et Premières Lignes (« Cash Investigation »), et révélée dimanche 25 novembre. Après les « LuxLeaks », les « Panama Papers » ou ou les « Paradise Papers », l’enquête « Implant Files » a cette fois mobilisé 252 journalistes de 59 médias dans 36 pays (Source: France Info).