Une forte pénibilité au travail et un sous-effectif « chronique » qui conduisent à l’épuisement professionnel, voire au suicide : plusieurs syndicats d’infirmiers*, représentant les secteurs libéral et hospitalier, ont présenté ce lundi leur propre observatoire de la souffrance au travail afin de porter secours aux infirmiers en situation de fragilité et récolter des données précises sur la souffrance des paramédicaux.

« Il y a une hausse de la violence envers les soignants en général, même si les remontées sont encore partielles, souligne Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE CGC). D’après les chiffres de l’Observatoire national des violences en santé, 10 835 infirmiers ont été victimes d’agressions verbales et physiques en 2018. Cela fait 30 infirmiers agressés par jour, alors qu’il y a quatre ans, cette moyenne était de 15. »

Depuis juillet 2016, douze infirmiers se sont donné la mort sur leur lieu de travail ou en faisant le lien entre leur exercice et leur mal-être. Les syndicats pointent une « pression psychologique » accrue ces dernières années – crainte des agressions, sentiment de solitude, dispersion des tâches – et une insatisfaction chronique au travail, qui s’ajoutent à la pénibilité intrinsèque du métier (Auteure: Marie Foult via Le Quotidien du médecin).

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