À lire, un article de Julie Minders, paru dans Anthropologie et santé n°18 (avril 2019), intitulé « Bricolages « stratégiques » : l’épigénétique au secours des liens de parenté », dont voici le résumé:

« Cet article rend compte d’une recherche ethnographique menée en France auprès de personnes infertiles tentant de recourir au don d’ovocytes. Inquiets quant à la légitimité maternelle, nos interlocuteurs mobilisent l’épigénétique afin de récupérer de la transmission génétique malgré tout. Ce recours à l’épigénétique nous permet de mettre au jour des « bricolages stratégiques » dans la construction des liens de parenté. Selon la situation, différents éléments symboliques sont mobilisés dans des récits qui légitiment les liens à l’enfant. Ces bricolages ont lieu dans un contexte français où les techniques d’Aide Médicale à la Procréation (AMP) sont légales mais ne font pas l’objet d’une construction collective de sens. En l’absence de scripts sexuels auxquels se référer concernant le recours au don de gamètes, les personnes infertiles « bricolent » des liens au plus proche d’un modèle familial perçu comme naturel. »

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