La professeure Ryoa Chung propose un outil d’analyse conceptuelle pour cibler les injustices structurelles à l’origine des iniquités en santé afin d’en tirer des solutions bénéfiques pour tous.
En novembre 2020, les données recueillies par les autorités de santé publique de Toronto indiquaient que 73 % des diagnostics positifs à la COVID-19 concernaient des personnes issues de minorités ethniques alors que celles-ci forment 36 % de la population.
Ces chiffres ne démontrent pas une prédisposition génétique à la maladie, mais renvoient plutôt à un ensemble de facteurs sociaux qui exposent ces groupes d’individus à de plus grands risques en matière de santé. Ce sont là des données empiriques qui alimentent les réflexions philosophiques de Ryoa Chung.
Celle qui donne le cours d’éthique médicale à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal vient de publier un article dans le Journal of Social Philosophy où elle propose un outil permettant d’élaborer «une vision plus globale des actions collectives, institutionnelles et politiques nécessaires pour s’attaquer aux inégalités à l’origine des vulnérabilités structurelles de santé» (Auteur: Martin Lasalle via UdeMnouvelles).