À lire dans le Bulletin de l’Académie nationale de médecine, un article de G. Moutel, C. Destrieux, B. Suzat, M. Charvin, P. Baqué, S. Ploteau, M. Gouriot et G. Grandazzi intitulé « Don du corps à la science et usages des corps à finalités pédagogiques et scientifiques: enjeux éthiques et perspectives pour demain », dont voici le résumé:

« Le don du corps à la science est essentiel et indispensable pour l’enseignement de l’anatomie, l’apprentissage et l’amélioration des pratiques chirurgicales ; il l’est également pour la recherche dans de nombreuses spécialités médicales. Il s’agit d’un don volontaire, fait du vivant du patient, par écrit, auprès des centres de don dans de nombreuses facultés de médecine en France. Il s’impose aux proches mais peut heurter des consciences. Malgré la grande qualité et la grande rigueur de travail de la majorité des centres du don en France, un certain nombre de problèmes et de questions nouvelles ont émergé ces dernières années. Ces questions concernent les modalités d’information du donateur sur les usages possibles des corps, l’information des proches sur cette démarche, les frais de transports des corps, les modalités de traçabilité de la volonté des défunts, le devenir des cendres après utilisation des corps quant aux conditions de retour ou non aux familles, mais aussi les moyens et la logistique des centres. Du fait de toutes ces questions et de la problématique d’un centre parisien de don où la dignité des corps a été mise à mal, le législateur a souhaité s’emparer du sujet à travers les nouvelles lois de bioéthique de 2021. Les pratiques et règles éthiques autour de la pratique du don du corps à la science vont donc évoluer dans les années à venir. Cet article fait le point sur les évolutions à anticiper et sur les questions éthiques qu’elles soulèvent en regard de la symbolique du corps mort et du respect de la dignité des défunts. »

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