Si la psychiatrie est un art, l’art peut-il aider le psychiatre dans son exercice ? Thomas Le Guillou, psychiatre au CHRU de Brest, explore cette question à travers un travail graphique sur les interactions entre corps soignants et corps soignés d’une part, et le métier de psychiatre d’autre part. Du très bel ouvrage qui interroge tout un chacun en son for intérieur : et moi, dans tout ça ?

Thomas Le Guillou a 33 ans et est psychiatre. Il est titulaire d’un master obtenu en 2013 à Sciences Po Paris avant de s’orienter vers les études médicales. Durant quatre ans, il a collecté des récits de patients en consultation. Il met aujourd’hui sa passion de toujours pour le dessin pour garder une trace picturale de ces patients qui l’ont beaucoup marqué, et propose dans ce texte une réflexion tirée de son expérience clinique sur la condition du psychiatre en France en 2022.

Une éthique de l’intersubjectivité

Entre identification, empathie, rejet, contre-transfert, la question de la santé mentale ne s’arrête jamais à l’histoire singulière du patient : cette dernière entre en résonance avec celle de son soignant. Ces interrogations permettent à l’auteur de réfléchir autour d’une éthique de l’intersubjectivité dans une rencontre entre deux êtres autour de la santé mentale et du parcours de vie de l’un et de l’autre. Cette éthique de l’intersubjectivité donne alors tout son sens à la psychiatrie et la prise en charge de la santé mentale comme co-construction et compagnonnage (cheminer ensemble), certes parfois difficiles et complexes (Auteur: Thomas Le Guillou via santementale.fr).

Lire la suite

Catégories : Documentation en ligne