À lire, un article de L. Marcucci, I. Ben Dridi, C. Colombat, R. de Crevoisier et É. Vauléon intitulé «Questionnement éthique et problématique interculturelle: le cas d’une patiente comorienne suivie en oncologie», à paraître dans la revue Éthique & Santé, dont voici le résumé:
«Des groupes de discussion éthique ont été constitués à l’automne 2021 au centre Eugène-Marquis de Rennes, seule structure régionale de lutte contre le cancer de Bretagne (France). Encadrés par l’oncologue médicale, responsable de la structure éthique, et une philosophe, enseignante dans le champ de l’éthique appliquée, les groupes se sont réunis pour étudier des situations cliniques vécues dans le centre proposées par les participants. L’article présente la situation d’une patiente comorienne, atteinte d’un cancer gynécologique rare, alors en cours, avec laquelle l’information et la communication se sont avérées délicates et les questionnements qui ont émergé autour d’une problématique interculturelle. Une démarche d’éthique appliquée, nourrie du regard croisé des sciences humaines (anthropologie et philosophie) et un raisonnement principiste, s’appuyant sur les quatre principes énoncés par Beauchamp et Childress (respect de l’autonomie, bienfaisance, non-malfaisance, justice) a permis de lever les barrières de communication et de s’acheminer vers une issue globalement satisfaisante pour tous. Ainsi a été favorisée la promotion de l’autonomie de la patiente dans un contexte où la maladie est taboue et jugée contagieuse, avec de nécessaires ajustements de l’équipe à sa situation singulière et au manque de moyens médicaux et soignants aux Comores.»