À lire, un article de Patrick Chaltiel intitulé La «maltraitance bien-pensante», ou «comment déguiser en comité d’éthique une fabrique de parapluies», paru dans L’information psychiatrique 2023/6 (Volume 99), dont voici le résumé:

«Le souci, hautement justifié, de la « qualité du soin » et de la « bientraitance » dans les institutions hospitalières et médico-sociales, se décline, de nos jours, (depuis la loi HPST Sarkosi-Bachelot, 2009, encore renforcée, dans la même direction, par les GHT Hollande-Touraine, 2016), en une myriade de protocoles et procédures diverses, chronophages et culpabilisants, au détriment du temps de relation soignant-soigné et de la relation d’équipe soignante (suspectes de collusions favorisant la dépense !).
Le soin de l’autre s’y trouve aplati et écrasé, sous l’égide d’une « bureaucrature » délétère, qui produit plus de souffrances qu’elle n’en résout et provoque une massive désaffection pour les professions du soin, de l’accompagnement et de l’aide sociale.
Les professionnels s’y trouvent paradoxalement aussi maltraités (dépossession, suspicion, robotisation) que les usagers-patients !
Cet article porte sur les mécanismes et les rouages d’une « machine à décerveler » digne de Jarry (Ubu roi), que l’auteur décrit, en s’appuyant sur la métaphore totémique de « l’homo formaticus » créée par le Dr Jacques Miermont dans l’un de ses ouvrages. Quelques vignettes locales en illustrent la souffrance engendrée, au prétexte de la réduire !»

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