Un article de Gabriela Ramos, sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines à l’UNESCO, et Éric Fourneret, professeur de philosophie et d’éthique à l’Université Catholique de Lille, à retrouver dans «La chronique de l’ONU», à l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie:

«L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) doit s’appuyer sur le pouvoir de transformation de la philosophie pour promouvoir la pensée critique et l’éthique en vue d’aider la communauté internationale à résoudre les problèmes contemporains. L’Organisation a été créée en 1945 sur le principe que la solidarité morale et intellectuelle de l’humanité doit servir de fondement à la paix. La philosophie a joué un rôle prépondérant dans toutes les civilisations, marquant de son empreinte les structures sociales et politiques, les langues ainsi que les échanges culturels. De ce fait, cette discipline englobe toutes les représentations que les sociétés humaines ont exprimées et continue d’alimenter le cycle des influences mutuelles entre notre sens collectif de la philosophie et celui de la morale.

La communauté internationale s’est engagée à promouvoir des sociétés plus inclusives et l’UNESCO peut s’appuyer sur la philosophie et les sciences humaines pour atteindre cet objectif commun. Comment voulons-nous que nos sociétés fassent face au changement climatique ? Que voulons-nous obtenir de la révolution numérique ? Ces tendances mondiales nous obligent à nous poser des questions philosophiques, morales et éthiques auxquelles nous devrons répondre si nous voulons atteindre nos objectifs de développement durable et inclusif.

Pour relever ces défis en constante évolution, le Secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO offre un cadre permettant d’intégrer les idées philosophiques dans les transformations sociales. Le Programme Gestion des transformations sociales (MOST) facilite la circulation directe des idées entre le monde universitaire et les décideurs politiques afin de susciter  un changement social positif, ce qui est essentiel pour faire face aux tendances mondiales actuelles. Il permet une réflexion éthique sur des sujets critiques, tels que les avancées technologiques et les bouleversements qu’elles entraînent.»

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