À lire, un article de Grégoire Wieërs et Laurent Ravez, du groupe de bioéthique de l’Université de Namur (Belgique), intitulé «Le développement durable à l’hôpital: aux sources de la bioéthique», paru dans la revue Louvain Med (2024, n°143, vol. 01, pp. 14-21), dont voici le résumé:

«Des crises globales liées à des altérations de l’environnement mettent à mal les structures de soin. La pratique de la médecine y participe pourtant en répondant à une logique de consommation et en générant de façon aveugle des pollutions. Dans quelle mesure ces comportements deviennent-ils contre-productifs en participant à un mal globalisé? Une éthique médicale pour le futur, qui associerait le soin à l’environnement dans les prérogatives de la pratique des soins médicaux, semble nécessaire.
Cette éthique existe déjà et s’incarne dans ce que l’on désigne depuis des décennies par le vocable «bioéthique». Van Rensselaer Potter voyait cette discipline comme une sagesse nécessaire à l’utilisation des techniques et des connaissances propres aux sciences du vivant et Fritz Jahr comme l’obligation morale à l’égard de tous les vivants. C’est cependant l’application la plus pragmatique mais aussi la plus individualiste proposée par André Helleghers et, à sa suite, Beauchamp et Childress qui a été retenue.»

Lire l’article