Yves Petignat, chroniqueur au Temps (Genève), se fait l’écho d’un débat au Conseil national suisse sur une révision de la loi fédérale sur l’analyse génétique humaine, dix ans à peine après son entrée en vigueur, pour poser les questions sensibles:
« A moins de 100 dollars, les analyses d’ADN sont désormais à la portée de chacun. Or leur généralisation est en train de bouleverser notre conception de la liberté et de la responsabilité individuelles. Vous êtes malade? C’est de votre faute; l’assurance maladie vous sanctionnera. Parce que les tests ADN auront révélé, par exemple, une prédisposition à des problèmes cardiaques, le patient qui n’aura pas adapté son mode de vie à ce risque devra-t-il un jour être pénalisé? »