Lundi 10 septembre, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a annoncé, à la demande de la ministre de la Santé, la création d’un comité scientifique spécialisé sur « l’évaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France ».

Après de nombreux autres pays européens, comme l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne, la France va donc s’interroger sur l’usage médical du cannabis dans des pathologies chroniques mal soulagées par les traitements conventionnels. (…)

L’accès au cannabis médical est aussi une question d’éthique

Cet usage du cannabis se trouve à l’interface entre la recommandation primum non nocere (« d’abord ne pas nuire »), enseignée aux professionnels de santé, et les principes de la charte européenne d’éthique médicale, selon laquelle le médecin doit soulager la souffrance dans le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine. Il s’engage de ce fait à donner la priorité aux intérêts de santé du malade en fournissant les soins indispensables les plus appropriés.

Dans ce contexte, les conclusions de la saisine du comité Éthique et Cancer sont très attendues. Il avait été interrogé par une patiente sur le caractère « inéthique » de l’interdiction du cannabis dans un cadre thérapeutique, notamment au regard du principe de non-malfaisance, comparant cette interdiction à « un refus de soins » de la part des autorités. Le comité précise que son analyse portera sur l’intérêt de l’utilisation du cannabis pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie (Auteur: Nicolas Authier via The Conversation).

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Voir le programme du Comité Scientifique Spécialisé Temporaire en octobre, novembre et décembre 2018