Jeune interne en médecine, Eléonore Le Cesne s’interroge sur les évolutions récentes de la médecine, au gré des évolutions en cours en matière de bioéthique. Or selon elle, les étudiants de médecine manquent de formation pour appréhender ces questions.

« En tant que futurs médecins, nous serons sollicités en première ligne demain pour exécuter ou non ce qui aura été déclaré comme éthiquement acceptable aujourd’hui, en exerçant notre liberté de conscience. L’objet de mon propos est la question de la finalité de la médecine. En effet, les désirs sociétaux, la pression aux portes des législateurs, et les possibilités ouvertes par les technologies grandissantes, occultent petit à petit cette question fondamentale. Nous rencontrons de façon quasi-systématique la notion de «finalité médicale» dans les sujets de bioéthique afin d’éviter les dérives de l’usage des technologies, mais de quoi parle-t-on? Cette finalité reste-t-elle aussi clairement définie qu’elle le devrait, pour être un tel garde-fou?

Les études médicales ont un objet: le corps humain. En tant qu’il est objet, il est un constat, il est un état donné, avant même tout débat d’opinion et toute confrontation d’idées. Cet objet est accessible à la raison, donc à l’étude, et c’est pourquoi la discipline fondatrice de la médecine est la physiologie: la parole vraie que l’on peut dire sur le corps humain sain en tant qu’il est naturellement donné » (Source: Le Figaro).

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