Un article de Christophe Lazaro, paru dans L’Homme & la Société (vol. 207, no. 2), dont voici le résumé:

« L’émergence de technologies prothétiques toujours plus sophistiquées modifie nos représentations du corps et nourrit chez certains la croyance en la possibilité d’améliorer les capacités humaines au-delà du fonctionnement normal de l’espèce. Dans la littérature de ces dix dernières années – émanant tant des sciences dures que sociales –, la notion de prothèse s’est imposée comme un filtre heuristique incontournable pour penser les métamorphoses potentielles du corps et, plus largement, l’hybridation entre corps et artéfacts. La prothèse est alors souvent conçue comme une métaphore du devenir technologique de l’homme. La présente contribution a pour objectif de mettre en question l’idée d’« amélioration technologique », en examinant les trois principales significations généralement associées à la prothèse dans le champ des Science & Technology Studies. Sur cette base, nous ferons émerger trois figures conceptuelles et idéologiques – l’anthropos, le cyborg et le post-humain – qu’il importe de distinguer. Une telle distinction permet de faire émerger une pluralité de représentations de l’« Homme-machine », d’en saisir les soubassements ontologiques et les visées normatives. »

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