Le dimanche 25 novembre, un scientifique chinois, He Jiankui, postait sur YouTube une vidéo, vite relayée par l’agence Associated Press[1], qui a suscité la stupéfaction dans les milieux scientifiques, et soulevé un véritable tollé. Le chercheur y annonçait la naissance, quelques semaines auparavant, de deux petites filles jumelles, dont il avait, selon ses dires, modifié un gène juste après leur conception par fécondation in vitro.

« L’édition du génome » et les risques de son emploi sur l’embryon

Depuis 2012, les laboratoires du monde entier utilisent, pour modifier des gènes d’êtres vivants, un nouveau procédé relativement simple. Dénommé CRISPR-Cas9, couramment qualifié de « ciseaux moléculaires », il permet de changer un ou plusieurs éléments d’un gène, un peu à la façon dont, sur ordinateur, on peut changer une ou plusieurs lettres d’un mot ou d’une longue phrase. Les scientifiques parlent à son propos « d’édition du génome ». Il est désormais couramment employé dans la recherche sur les végétaux, les animaux, y compris sur des cellules humaines. De premiers essais cliniques sont en cours sur l’homme, comme ceux qui cherchent à doper l’activité anticancéreuse de certaines cellules du système immunitaire (Auteur: Patrick VERSPIEREN via le blogue Avec soin… la bioéthique, pour quelle humanité?).

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