Depuis cinq ans, les études et initiatives consacrées aux enjeux éthiques et à l’impact de l’intelligence artificielle se multiplient. Le futur « GIEC de l’intelligence artificielle », annoncé début décembre par la France et le Canada, permettra-t-il d’y voir plus clair ?

Ce n’est pas tous les jours  qu’une réunion des membres du G7 se tient dans une ancienne usine textile reconvertie en pépinière de start-up et laboratoires high-tech. C’est là, début décembre, dans les locaux d’Element AI, au cœur d’un ancien quartier industriel de Montréal en pleine reconversion, que Justin Trudeau a prononcé un discours mêlant fascination et inquiétude. « Nous devons reconnaître qu’avec l’intelligence artificielle, nous entrons dans des territoires inconnus.  Aussi excitant que cela paraisse, cela s’accompagne de nombreux défis, et c’est pour cela qu’il faut s’attaquer aux questions éthiques que soulèvent ces technologies », mettait en garde le Premier ministre canadien.

L’idée avait été lancée  par Emmanuel Macron lors de la présentation du rapport de Cédric Villani , en mars 2018. Mais c’est à Justin Trudeau qu’est revenu l’honneur d’annoncer officiellement la création, dès cette année, d’un groupe d’experts internationaux chargés d’étudier les impacts de l’intelligence artificielle. Une présentation faite  en marge du NeurIPS, le plus grand rendez-vous scientifique de la discipline , qui a réuni cette année 8.500 chercheurs dans la première ville francophone d’Amérique du Nord (Auteur: Benoît Georges via Les Échos).

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