Le 30 juillet, le Japon a autorisé un généticien à créer des embryons chimériques entre des cellules humaines et animales. Une avancée, déjà rendue possible aux Etats-Unis, qui questionne sur les limites de la recherche dans le domaine de la bioéthique.

Hiromitsu Nakauchi a désormais l’autorisation de mener à bien son projet. Voilà des mois que ce généticien japonais de l’Université de Stanford tentait de convaincre les autorités nippones de le laisser cultiver des cellules souches humaines sur des embryons de rats et de souris, comme le relate la revue Nature. S’il avait déjà la possibilité de procéder à ce type d’expérimentations, la loi japonaise lui imposait jusqu’alors de détruire ces embryons chimériques au bout de 14 jours, pour des questions éthiques. Au-delà de ce délai, le gouvernement considérait alors qu’une confusion homme-animal était possible. 

L’objectif, à terme, serait de savoir créer des organes humains à partir d’embryons d’animaux. Et ainsi de pallier la pénurie mondiale de donneurs. Un point que relativise toutefois Hervé Chneiweiss, médecin et président du comité d’éthique de l’institut de recherche Inserm : « Il y a moins d’accidents de la route qu’avant en France. Moins de greffes d’organes sont donc nécessaires » explique-t-il à LCI. Une avancée scientifique qui reste tout de même considérable, car la question de comment une cellule souche se développe, et forme un organe du corps humain, est au cœur de la recherche bioéthique (Auteure: via LCI).

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