À lire, un article de M.-C. Montandon et R. Aubry dans Éthique & Santé intitulé « Est-il éthique de procéder à une vaccination antigrippale systématique des résidents en institution de type EHPAD alors que seule une minorité du personnel soignant accepte de se faire vacciner? », dont voici le résumé:
« La grippe saisonnière peut engendrer des conséquences graves chez les personnes âgées. Ainsi, il est recommandé aux personnes à risques et à celles qui les côtoient de se faire vacciner, pour réduire l’incidence de la gravité, des complications et les décès. Comme pour tout acte médical, la vaccination ne peut être effectuée sans le consentement des personnes concernées. En EHPAD, lieu de vie où peuvent résider des personnes atteintes de troubles cognitifs sévères, se posent donc à la fois la problématique de la validité du consentement des résidents et celle de l’adhésion des personnels de santé à cette vaccination. Concernant ces personnes vulnérabilisées par l’âge et les troubles cognitifs, il semblerait plus adapté de parler de principe d’autonomie plutôt que de consentement éclairé, et celui-ci pourrait être délégué à d’autres personnes, dans un cadre respectueux et bienveillant, dans un objectif de bienfaisance. II apparaît également important de valoriser les principes de solidarité et de justice à l’égard des soignants pour les inciter à se faire vacciner, et ce, grâce à une information claire et objective afin de relancer la confiance envers la vaccination. »