Le 24 septembre dernier a débuté à l’Assemblée nationale l’examen du projet de révision des lois de bioéthique. Parmi les mesures les plus débattues figure l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes (PMA, aussi désignée par le vocable médical « assistance médicale à la procréation » – AMP).
Or, dans un avis rendu public le 21 septembre, l’Académie de médecine qualifiait la « conception délibérée d’un enfant privé de père » de « rupture anthropologique majeure ». Elle affirmait que cette pratique n’était « pas sans risques » pour son « développement psychologique » et son « épanouissement ».
Que penser de cette position, alors même que le Comité consultatif national d’éthique ou du Conseil d’État se sont prononcés en faveur d’une ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules ? Est-elle « un peu datée », comme l’affirme la ministre de la Santé Agnès Buzyn, pour qui « considérer qu’il y a un lien direct entre défaut de construction de l’enfant et famille monoparentale est faux » ? (Auteurs:
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