Selon le docteur Jean-Emmanuel Bibault, oncologue à l’Hôpital Européen Georges Pompidou de Paris et chercheur en Intelligence Artificielle appliquée à la médecine, l’utilisation des méthodes d’intelligence artificielle sans régulation par les autorités sanitaires peut exposer la population à d’éventuelles erreurs.

Nous le savons et le lisons régulièrement: l’utilisation des méthodes d’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner la médecine. Ce phénomène est dû à une conjoncture particulière: la numérisation de la médecine, d’une part, et l’augmentation, d’autre part, de la puissance informatique, qui favorise l’utilisation de l’IA. En analysant des quantités massives de données, l’IA est aujourd’hui capable d’apprendre de nombreuses tâches que savent faire les humains, mais peut aussi réaliser des tâches qu’ils ne savent tout simplement pas faire.

Ainsi, dans le domaine médical, l’IA excelle dans les tâches de perception: elle est en train de changer la radiologie diagnostique, l’ophtalmologie et l’anatomopathologie. Les exemples les plus marquants concernent le diagnostic automatisé de tumeurs cérébrales ou cutanées et la détection de la rétinopathie diabétique. Dans chacun de ces domaines, ses performances ont été comparées à celles de médecins. Il a ainsi été démontré que dans certains cas l’IA était capable d’être plus rapide, plus précise et plus fiable que l’humain. Dans ces domaines, l’utilisation de l’IA sera facilement vérifiable et ses résultats pourront être validés par un humain (Source: Le Figaro).

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