À lire, un article de Isabelle Dumont et Jocelyn Maclure intitulé « Objection de conscience et aide médicale à mourir : une étude qualitative auprès de médecins québécois », paru dans la Revue canadienne de bioéthique (volume2, Issue2, 2019, p. 110–134), dont voici le résumé:

« Les patients québécois peuvent légalement obtenir une aide médicale à mourir s’ils sont aptes à donner un consentement éclairé, atteints d’une maladie grave et incurable, en fin de vie et ont des souffrances qu’ils jugent intolérables. Depuis l’arrêt Carter (2015) de la Cour Suprême du Canada, l’accès, sous certaines conditions, à l’AMM est même devenu un droit constitutionnel. Les médecins québécois sont ainsi maintenant susceptibles de recevoir des demandes d’AMM de leurs patients. Les lois québécoise et canadienne reconnaissent aux médecins un droit à l’objection de conscience, mais le droit est contesté tant dans les écrits en éthique médicale que dans le débat public. L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprès de vingt médecins québécois qui n’ont pas intégré l’AMM à leur pratique médicale en raison de leur opposition ou ambivalence à l’égard de l’AMM. Les entrevues visaient à explorer les raisons – religieuses et séculières – expliquant l’opposition ou l’ambivalence par rapport à l’AMM. Les raisons séculières exprimées par les participants ont ensuite été regroupées en quatre catégories et analysées. Les quatre catégories sont : 1) Finalités de la médecine et identité professionnelle, 2) Philosophie de la médecine palliative et allocation des ressources en soins palliatifs, 3) Paternalisme bienveillant, « bonne mort » et intérêts du soi futur, 4) Risque de la pente glissante et protection des personnes vulnérables. »

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