Le Conseil national de l’ordre des médecins a approuvé à une large majorité cette mesure préconisée à l’issue du Grenelle contre les violences conjugales. Mais l’instance entend encadrer strictement la dérogation au principe de secret «général et absolu» qui s’applique aux médecins.

Plus de secret médical qui tient face à une victime de violences conjugales «en danger vital immédiat». Vendredi 13 décembre, le Conseil de l’ordre des médecins (Cnom) a approuvé à une très large majorité cette «dérogation» au vœu d’omerta «générale et absolue» de la profession. Façon d’apporter sa pierre à un Grenelle préoccupé par un inquiétant constat : quelque 220 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales, seulement une sur cinq porte plainte. Façon aussi pour l’Ordre des médecins de dédouaner ceux des siens qui, pour protéger leur patient, choisissaient de rompre l’impératif déontologique de secret, quitte à s’exposer à une sanction pouvant aller jusqu’à la radiation de la profession (Auteure: Nathalie Raulin via Libération).

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