À écouter dans « La revue de presse internationale » de Camille Magnard sur France Culture:

« L’instauration du principe du consentement présumé au don d’organe a été rejeté par le Bundestag au terme d’un débat bioéthique qui a profondément divisé la société allemande, dans un pays où le manque de donneurs empêche de sauver 900 vies par an.

Un profond débat éthique agite la presse depuis quelques jours en Allemagne.  

La société allemande divisée sur le sujet du don d’organe, question posée ce jeudi aux députés du Bondestag. La situation en la matière, ici résumée par la télé publique ARD, c’est qu’en Allemagne, chaque année il y a environ 9000 personnes qui sont en attente d’une greffe d’organe, et qu’il n’y a en gros qu’un petit millier de dons par des donneurs déclarés puisque là-bas, comme c’était le cas chez nous jusqu’en 2017, il faut se déclarer donneur de son vivant. En France, depuis trois ans, on considère que tout individu est donneur à moins qu’il n’en ait exprimé le refus, ou que ses proches s’y opposent clairement. Mais en Allemagne, ce n’est pas le cas, et du coup nous dit encore l’ARD, « toutes les huit heures, il y a un patient qui décède faute d’avoir pu bénéficier d’un don d’organe » qui lui aurait sauvé la vie. Pire encore, le nombre de donneurs volontaires est en baisse pour l’année 2019. »

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