Ces familles qui ont perdu un proche sans au revoir, ces soignants confrontés à la mort « continuée »: saura-t-on accueillir l’expression de leur mal-être quand le moment sera venu?

Pour limiter la propagation du Covid-19, l’état d’urgence sanitaire a été déclaré en France, et ailleurs, conduisant au confinement des citoyens. Cette mesure de distanciation sociale vise à protéger leur santé, en particulier celle des plus vulnérables, telles que les personnes âgées et les malades chroniques. La situation qu’on veut absolument éviter est celle dans laquelle, face à l’affluence des malades graves, les services de réanimation au sein des hôpitaux ne seraient plus en mesure d’accueillir tout le monde, conduisant tragiquement à devoir trier, parmi tous les malades, qui devrait bénéficier des soins, et qui ne le devrait pas. Cette situation inédite est aggravée par le tarissement des ressources matérielles (le manque d’équipements de protection individuelle et de respirateurs), et par l’épuisement des soignants en nombre insuffisant pour répondre à tous les besoins de tous les instants, soignants que l’on sait, avec d’autres catégories professionnelles (policiers, pompiers, employés de supermarché, etc.), être plus exposés que d’autres au virus (Auteur: Éric Fourneret, philosophe, auteur de « Choisir sa mort, les débats de l’euthanasie », membre de comités d’éthique sur la fin de vie, via le Huffington Post).

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