À lire sur L’agora, encyclopédie québécoise, une réflexion de Pierre Biron, médecin, et de Jean-Claude St-Onge, sociologue, sur la place de « la pandémie COVID-19  dans le vaste contexte de l’évolution des systèmes de santé« :

« Première période :

Avant la pandémie une certaine médecine préventive à la recherche de « surplus » de santé (pour une santé parfaite) était née de la recherche sur les facteurs de risque et nous a menés à adopter des styles de vie dits « sains » mais contraignants. Ses dogmes intériorisés étaient promus par les entreprises, relayés par les professionnels et les médias puis repris par les gouvernements et leurs santés publiques.

Deuxième période :

Qu’arrive la pandémie, les relais se font en sens contraire : les gouvernements et leur santés publiques sous pression nous imposent des mesures de protection et les directives sont reprises docilement par les professionnels et les médias. Les degrés de contrainte, la rigueur scientifique et le bon jugement varient selon les juridictions et le temps, signes que nos représentants sont dépassés par un virus qui déjoue leurs stratégies et que pour la première fois les incertitudes liées à la science sont mises à nu sur nos écrans.

Troisième période :

Apparaît alors le grand espoir, un sauveteur, la vaccination. L’industrie met en pause ses autres projets : c’est la course effrénée aux brevets, la négociation de prix (derrière des portes closes) avec des ministères inexpérimentés ou influençables pris en otage et des modes de production époustouflants. L’industrie prend le haut du pavé et oriente la pensée dominante. Les agences du médicament coincées entre un vendeur cupide et un acheteur empressé autorisent la commercialisation urgente avant de terminer une évaluation rigoureuse. »

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