Normes et protocoles peuvent conduire à une perte de sens, une forme de dépersonnalisation du soin. Le projet Esips (Éthique du soin intégrée à la pratique soignante), présenté en mai dernier au Salon infirmier, vise, par le jeu, à « (re)solliciter la pensée dans les pratiques soignantes afin de conjuguer technicité et réflexivité ».

C’est l’ambivalence de la standardisation des prises en charge. Certes, « toutes ces normes, ces protocoles, ces procédures sont nécessaires à ce que les soins soient homogènes et standardisés partout en France », et « utiles en termes de qualité des soins », expose Didier Quintini, infirmier en équipe mobile de soins de support et palliatifs à l’Assistance Publique-Hopitaux de Marseille (AP-HM). Mais il y a des risques « qu’à force de tout normaliser, on oublie la subjectivité du patient », et que le soignant souffre d’une perte de sens (Auteure: Pauline Machard via espaceinfirmier.fr).

Lire la suite