À lire, un article d’Alain Percivalle, paru dans la revue ADSP 2022/2 (n°118), intitulé « Apport de la simulation dans l’apprentissage de l’éthique aux futurs médecins », dont voici les premières lignes:

« Former à l’éthique les futurs médecins fait aujourd’hui l’objet d’un consensus. Il s’agit de les préparer à la rencontre avec le patient et à faire face à des situations d’éventuels dilemmes éthiques. Au-delà de leurs intentions généreuses, les concepts qui sont évoqués, les termes qui sont employés ou les attitudes qui sont proposées sont très divers : on parle de compétence éthique, de capacité éthique, ou même de sensibilité éthique. En pratique on sollicite les ressources émotionnelles de l’étudiant, son empathie et ses capacités d’argumentation.

En France, l’arrêté du 8 avril 2013 relatif au régime des études du premier et du deuxième cycle des études médicales stipule: «Responsable aux plans éthique et déontologique, l’étudiant [doit acquérir] une attitude guidée par l’éthique, le Code de déontologie, et adopter un comportement responsable, approprié, intègre et altruiste, visant au bien-être personnel et à la promotion du bien public, se préparant ainsi à sa vie professionnelle.»

La question qui se pose est d’ordre épistémologique: comment l’éthique peut-elle faire l’objet d’un enseignement puisque, depuis Platon, il est admis qu’elle ne s’enseigne pas? Si on choisit l’enseignement, doit-il être théorique ou faire appel à la résolution de dilemmes éthiques par la casuistique? Si ce n’est pas le cas, sous quel rapport la simulation peut-elle être un dispositif adéquat à la formation des étudiants en médecine? »

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