À lire dans la revue Médecine et Droit en prépublication, un article de Cécile Manaouil, Sylvain Chamot et Pascal Petit intitulé «Le médecin confronté à l’IA (Intelligence artificielle): Éthique et responsabilité», dont voici le résumé:
«L’intelligence artificielle (IA) se développe à une vitesse impressionnante dans le domaine de la santé. L’IA ouvre la voie à de nouvelles pratiques d’aide au diagnostic, de médecine préventive, de suivi individualisé du patient, d’appui au choix d’une thérapie, d’aide à l’interprétation de résultats d’examens complémentaires… Loin d’être une solution miracle, la délégation de tâches à l’IA soulève de nombreuses questions éthiques portant notamment sur la supervision des algorithmes, l’égalité d’accès à l’innovation et l’utilisation des données des patients. Il est encore difficile de prédire si l’IA restera un « filet de sécurité » pour le médecin ou si elle le supplantera. La France et l’Europe ont posé le principe de « garantie humaine » à l’interprétation des résultats diagnostiques et thérapeutiques, impliquant que la machine ne peut agir seule et consacrant la responsabilité du professionnel de santé. Cet article vise à comprendre à quel point l’IA est complexe à encadrer au plan juridique au risque d’en négliger le secret, que ce soit au plan individuel ou collectif.»