Ce recueil est à considérer comme le témoignage de ce que peut être une commission consultative d’éthique d’un grand établissement de soins. En tant qu’assemblage d’expériences, il contient ses limites propres, notamment l’absence de prescription à la fin de chaque cas.
D’aucuns pourront sans doute lui reprocher de ne proposer aucun « point ferme et constant », selon la formule de Descartes. Effectivement, parce que la commission a travaillé à partir du récit des demandeurs, considéré a priori comme vérace, aucun « point zéro du soin » à partir duquel tout s’enchainerait n’a été posé par régression. Mais, parce qu’il collige des situations réellement vécues par des soignants et des réponses réellement proposées par leurs pairs, il contient nécessairement quelque chose de recevable. Ce quelque chose, qui n’est ni parfaitement essentiel ni uniquement subjectif, peut se prêter à toutes les suites possibles, à la discrétion de celui qui s’en emparera.
Saisine après saisine, les membres de la commission ont taché de ne jamais perdre de vue qu’ils avaient pour rôle premier d’aider le demandeur à décider lui-même sans pour autant lui prescrire une conduite. Mais ils ont également écrit leurs avis dans l’idée qu’ils pourraient être utiles à d’autres. C’est l’objectif de cet ouvrage.