Parmi les techniques de reproduction assistée, la gestation pour autrui (GPA) – également appelée « maternité de substitution » – demeure sans contredit la plus controversée. Les discours sur le sujet, qu’ils apparaissent dans des médias, des manifestations publiques ou des écrits savants, révèlent souvent des positions clivées et dichotomiques. Il est ainsi peu fréquent d’entendre la voix des personnes directement concernées par le sujet, soit celle des personnes qui réalisent leur désir d’avoir un enfant par GPA ou celle des femmes porteuses.
À partir de recherches empiriques conduites dans différents contextes sociolégislatifs, le présent ouvrage fait état des débats qui entourent la pratique de la GPA. Le lecteur y découvrira comment cette pratique interroge les normes de parenté et de genre de même que la construction de la maternité. Il n’y trouvera pas un portrait exhaustif – pas plus que l’expression de positions idéologiques en faveur ou en défaveur de la GPA –, mais plutôt le témoignage inédit de différents acteurs, qu’il s’agisse de parents, de femmes porteuses, d’intervenants médicaux œuvrant dans des services de reproduction assistée, de groupes militants associatifs dont l’action vise la reconnaissance juridique de la pratique dans leur pays d’origine ou encore de magistrats ayant à statuer sur la filiation d’enfants nés dans un contexte où la GPA est interdite.
Étudiant, professeur, chercheur, intervenant ou quiconque s’intéresse à la famille et à la procréation assistée trouvera ici un accès privilégié aux diverses dimensions sociales de la GPA.