La médecine a toujours eu deux visages, celui du bon docteur Jekyll et celui de vilain Mr Hyde, celui d’un sacerdoce au service des patients et celui d’un vil négoce au profit des soignants. C’est à ce second aspect que ce n° 36 des Cahiers de droit de la santé est dédié. Ce parti-pris assumé s’explique par le déséquilibre des travaux actuels. Son propos est de mettre en lumière certains points restés dans l’ombre des recherches universitaires. Bien souvent celles-ci cultivent des relations de bon voisinage avec les laboratoires des facultés de médecine et semblent réticentes à aborder certaines questions. Antoine Leca en cite sept.
L’auteur livre ses analyses, en les restituant dans une perspective historique et prospective. Voilà bien sept « cadavres » tirés des oubliettes du monde médical. Et autant de thèmes à débattre en disputatio.
On est ici dans la tradition critique des historiens du droit et du regretté Jean-Pierre Baud (1943-2010), auquel ce volume est dédié.