Lors de l’épidémie, qui a fait plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016, des scientifiques ont récupéré des milliers de prélèvements sanguins pour leurs recherches. Sans toujours respecter l’éthique.

Septembre 2017, tarmac de l’aéroport de Conakry, en Guinée. Un petit avion gris de la compagnie américaine Phoenix Air s’apprête à décoller en direction des Etats-Unis. A son bord, une mystérieuse cargaison : une vingtaine de boîtes scellées, embarquées par une équipe de scientifiques américains. Dans quelques heures, elles atterriront de l’autre côté de l’Atlantique avant d’être acheminées à Atlanta, au quartier général des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’agence chargée de la santé publique aux Etats-Unis. A l’intérieur, des centaines d’échantillons biologiques, tous contaminés par Ebola, l’un des virus les plus mortels de la planète.

Prélevés afin de diagnostiquer des patients durant l’épidémie qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016 (plus de 11 000 morts), ils étaient depuis plusieurs mois dans la ligne de mire du département d’Etat américain. Sa crainte ? Que ces fioles, jusque-là stockées à Conakry dans des congélateurs fermés par de simples cadenas, finissent entre de mauvaises mains ; celles de terroristes désireux de semer la panique, ou de laborantins inexpérimentés, susceptibles de propager accidentellement le virus (Auteurs: Chloé Hecketsweiler et Emmanuel Freudenthal via Le Monde).

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