Un article d’Anthony Stavrianakis paru dans Sciences sociales et santé 2018/4 36 (décembre, pp. 93-117), dont voici le résumé:

« En Suisse, l’aide au suicide s’est développée de façon adjacente aux institutions médicales et juridiques, en s’appuyant sur une forte mobilisation associative. Dans les années 1990, de vives confrontations opposant associations et autorités médico-administratives ont abouti à l’adoption d’un moratoire concernant l’aide au suicide des personnes atteintes de troubles psychiatriques. C’est dans ce contexte qu’un procès pénal a été intenté contre le psychiatre Peter Baumann, qui a brisé ce moratoire en aidant Andreas U. à mettre fin à sa vie. L’article met en évidence l’hétérogénéité des positionnements des acteurs engagés dans cette affaire s’agissant d’apprécier la capacité de discernement d’Andreas U., la nature de l’évaluation faite par Baumann et la légitimité de ses actes. À travers l’étude des transformations des jugements rendus, de la première instance au Parlement cantonal, l’article éclaire les tensions internes au modèle suisse du suicide assisté. »

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