La Commission de l’éthique en science et en technologie du Québec vient de publier un rapport de 140 pages sur la modification génétique de la lignée germinale:
« Des développements récents en génie génétique permettraient de modifier le génome plus efficacement qu’auparavant. Ces avancées pourraient un jour permettre de corriger chez l’humain des mutations responsables de maladies graves. En particulier, deux types de technologies font l’objet de beaucoup de recherche et de discussions : l’ingénierie ciblée du génome (ex. CRISPR-Cas9) et le transfert mitochondrial. Appliquées aux cellules reproductrices (germinales) et aux embryons précoces, ces technologies pourraient permettre à des personnes porteuses de mutations néfastes de concevoir des enfants sains.
Dans l’avis Bébés génétiquement modifiés : enjeux éthiques soulevés par la modification génétique des cellules germinales et des embryons, la Commission tente d’apporter des réponses à des questions telles que : quels sont les risques pour la santé du futur enfant et pour les générations futures? Quels seraient les critères qui permettraient d’évaluer l’innocuité et l’efficacité de ces technologies? Quels types d’applications pourraient être éthiquement justifiés? Quels pourraient être les effets indirects des différents types d’applications potentielles sur certains groupes sociaux et sur la société dans son ensemble? La Commission formule aussi des recommandations sur les mesures à prendre afin de répondre aux enjeux éthiques soulevés par ces nouvelles technologies.
Un comité de travail composé d’experts en génétique, en médecine reproductive, en bioéthique et en droit de la santé est venu assister la Commission dans ses réflexions. »