Plus encore que le fond du message en lui-même, c’est le titre du communiqué qui interpelle. La semaine dernière était annoncée la première transplantation d’utérus en France, réalisée après un prélèvement chez une donneuse vivante, la mère de la receveuse. L’intervention a été menée avec succès au sein du service du professeur Jean-Marc Ayoubi, à l’hôpital Foch.
Or, si l’Académie de médecine salue cette première, elle note cependant dans un communiqué rendu public hier : « La transplantation utérine, qui constitue néanmoins un grand espoir pour les femmes (…) ne sera pas une chirurgie classique avant de nombreuses années et demeure un processus expérimental ».
Cette phrase est une reprise quasiment à l’identique de l’une des conclusions formulées par l’Académie de médecine dans un rapport publié en juin 2015 sur le sujet. Ainsi, la position de l’Académie concernant cette pratique ne semble pas avoir évolué, marquée par un mélange d’adhésion face à l’expérimentation et une réserve compte tenu des nombreux dilemmes éthiques et médicaux en jeu (Source: Journal International de Médecine).