En 2018, un chercheur chinois avait scandalisé le monde entier en annonçant la naissance de deux bébés génétiquement modifiés. Ces mutations se révèlent aujourd’hui plus néfastes que bénéfiques.

En novembre 2018, le chercheur chinois Jiankui He avait choqué la communauté médicale internationale avec l’annonce de la naissance de deux bébés dont il avait modifié l’ADN : les premiers humains nés avec des modifications de leurs génomes apportées à l’aide d’une technique appelée Crispr-Cas9. (À lire : Manipuler l’ADN devient un jeu d’enfant, faut-il en avoir peur ?)

Selon son explication, les changements avaient été apportés pour réduire le risque de contraction du VIH chez les bébés mais les médias avaient immédiatement déclenché une controverse éthique et médicale quant à son travail et le recours aux modifications génétiques chez l’Homme.

À présent, une étude montre que les modifications pourraient bien nuire à la durée de vie des bébés.

Comme on peut le lire dans l’article publié ce lundi dans la revue Nature Medicine, les chercheurs ont analysé une base de données génétiques et découvert que lorsque des individus possèdent naturellement un trait de caractère similaire à celui introduit par Jiankui He dans l’ADN des bébés, leur risque de mourir avant l’âge de 76 ans était plus important de 21 % par rapport aux personnes qui ne possèdent pas ce trait (Auteur: Michael Greshko via National Geographic).

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Écouter à ce sujet Hervé Chneiweiss, Président du comité d’éthique de l’INSERM, sur France Inter

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