Le témoignage d’un soignant, à lire dans Libération:
« Certains discours deviennent violents parce qu’ils vident les mots de leur substance ; oubliant l’impact et l’adéquation que ceux-ci doivent avoir avec la réalité.
Dans la toute-puissance du discours utilitariste, la complexité ne peut pas exister et les traumas répétés sont effacés et niés. Le système issu de ses mots, à l’instar de l’individu violent, essayera d’induire une pensée magique. Certaines personnes polluées par ce langage, face à l’échec de la maîtrise, s’embourberont dans cette emprise. Alors ces violences s’imposeront sournoisement, et s’ajouteront aux sollicitations extrêmes, mobilisant toutes les énergies et manipulant les culpabilités » (Auteur: Anthony F. via Libération).