Pour la majorité des gens, l’infection par le coronavirus n’aura pas de conséquence majeure. Mais pour une petite fraction des personnes contaminées, ce sera une question de vie ou de mort. Si les chiffres de l’épidémie continuent d’augmenter, le petit pourcentage de malades qui auront un besoin vital d’assistance médicale pourrait bien saturer les services de réanimation des hôpitaux français. Que faire alors ?

Cette question, on se la pose déjà en Lombardie, où la problématique du triage de catastrophe s’est imposée dans le débat public italien avec la diffusion par la Société italienne d’anesthésie, analgésie, réanimation et soins intensifs d’un document comportant des « recommandations d’éthique clinique pour l’admission ou le refus d’admission en soins intensifs dans les conditions exceptionnelles d’un déséquilibre entre les besoins et les ressources disponibles », et la publication de témoignages de médecins partageant les dilemmes où les plonge, au chevet des patients, la situation de crise.

Ce qui relevait d’un scénario de film-catastrophe est, de l’autre côté des Alpes, discuté par les médias comme une hypothèse éthique dont le débat public doit s’emparer en toute responsabilité. Mais de quoi parle-t-on ? (Auteure: Frédérique Leichter-Flack  via The Conversation)

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