Deux fois par mois, Le Devoir lance à des passionnés de philosophie et d’histoire des idées le défi de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant.

Après plusieurs semaines passées en confinement, plus ou moins strict selon les pays, et alors même que le SRAS-CoV-2 continue de se propager, parfois de manière exponentielle comme en Iran, au Brésil ou aux États-Unis, l’arrivée du printemps a rimé dans beaucoup de pays avec déconfinement. Il est en effet temps, entend-on dire ici et là, que la vie reprenne, que les salons de coiffure rouvrent et que l’économie redémarre enfin. Bref, il est grand temps que les choses reviennent à la normale. Pourtant, si une chose est certaine dans cette situation des plus inédites, c’est que ce ne sera pas le cas. Non que nous ne parviendrons pas à sortir de la pandémie, que nous ne finirons pas par vaincre, ou du moins par apprendre à vivre avec ce coronavirus et que nous ne pourrons donc pas reprendre le rythme habituel de nos activités. Mais la vie après cette crise ne sera jamais la même que celle avant l’arrivée du virus.

La guérison, d’un individu comme d’une population, n’est jamais un retour à la situation précédant la maladie. C’est l’une des grandes leçons de la pensée du philosophe et médecin français Georges Canguilhem (1904-1995) et une leçon dont nous devrions profiter pour préparer les luttes mondiales à venir, en particulier celle contre les changements climatiques (Auteur: Alexandre Klein via Le Devoir).

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